Drame vers la fin de la matinée hier à Amoronakona au By-pass. Un éboulement s'est produit dans un chantier, tuant ainsi 3 ouvriers qui travaillaient sur place. Depuis quelques heures, ils s'échinaient dans un fossé où se trouve le fondement d'un très profond mur de soutènement d'une propriété privée. Vers 13h hier, l'un d'eux a pu être finalement dégagé sous des tonnes de mottes de terre et évacué d'urgence à l'hôpital, avec le pronostic vital engagé. Malheureusement, la victime n'a pas tenu le coup avec son appareil respiratoire complètement en détresse. Elle a succombé quelques moments à peine après les tentatives des médecins de l'hôpital "manara-penitra" pour la ranimer. Par ailleurs, la situation était plus compliquée pour les deux autres victimes. En réalité, il a fallu déployer tous les moyens, notamment matériels avec un recours à une pelleteuse, du moins pour déblayer, sans oublier la contribution des sapeurs-pompiers, avant que les deux corps déjà inanimés des deux autres tâcherons n'aient pu être sortis de terre. La montre indiquait déjà 4h lorsque l'opération de sauvetage et les recherches se terminaient finalement. Les trois victimes sont issues de trois localités différentes dont Ikianja- Ambohimangakely, Alatsinainy-Bakaro et le Vakinankaratra. "On ne sait pas exactement ce qui s’était passé. Nul ne sait si c'était l'effet de l'humidité ou d'une autre cause. Mais le talus qui dominait et qui allait subitement s'abattre sur les pauvres ouvriers est haut d'au moins d'une quinzaine de mètres. Imaginez l'ampleur du désastre", commente une source au niveau de la Gendarmerie. Les camions d'une entreprise de construction et du bâtiment ainsi que ceux des sapeurs-pompiers ont été mobilisés dans l'opération de secours. Aussi, nul n'a songé un seul instant que le chantier, sur la construction de cet imposant mur en question, a viré au drame. Du coup, les responsables de la société de construction qui emploie les victimes s'étaient rendus sur les lieux. De même, on a pu y voir aussi des membres de la famille des victimes. La Gendarmerie a ouvert une enquête.
Franck R.